Evaluation de la qualité de l'air aux abords d'une chaufferie biomasse
18 oct. 2017
Lig'Air publie les résultats de l'étude, réalisée en 2016, de l'impact sur la qualité de l'air d'une chaufferie urbaine biomasse dans l'agglomération orléanaise.
L’évaluation de la qualité de l’air dans les environnements des sites industriels est inscrite, dans le Programme de Surveillance de la Qualité de l’Air de la région Centre-Val de Loire (PRSQA 2011-2015).
Devant l’augmentation du nombre des chaufferies urbaines biomasse, Lig’Air a décidé d’approcher la qualité de l’air dans l’environnement de ce type d’industrie.
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La présente étude a été réalisée dans l’environnement de la chaufferie urbaine des Groues, l’une des deux chaufferies de l’agglomération Orléanaise. Elle a été menée sur toute l’année 2016 à l’aide de notre station mobile et elle vise l’évaluation des concentrations de l’ensemble des principaux polluants réglementés (PM10, NOx, SO2, HAP, Benzène, Ozone,…)
Le site, déterminé par modélisation à haute résolution, se trouvait dans la zone d’impact de la chaufferie sur la commune de Saint-Jean-de-la-Ruelle.
Les niveaux observés sont restés inférieurs aux valeurs limites réglementaires pour l’ensemble des polluants étudiés et ils sont restés du même ordre de grandeur que ceux enregistrés sur les autres stations de l’agglomération.
Les pics des polluants primaires (NO2 et PM10) étaient plus fréquents sur le site de proximité automobile Gambetta que sur le site de Saint-Jean-de-la-Ruelle. En ce qui concerna la pollution de fond, elle est relativement plus importante sur le site de Saint Jean de la Ruelle que sur celui d'Orléans-La Source-CNRS. Ce constat s’explique par la présence de source d’émissions de ces polluants plus importantes au Nord-Ouest de l’agglomération que sur le Sud-Est.
Cette zone de l’Agglomération, tout comme le reste de ce territoire, peut être exposée à des niveaux plus importants en particules en suspension (PM10) qui engendrent des dépassements des seuils d’information et d’alerte. Ces épisodes de pollution ont généralement un caractère régional voir national en situation anticyclonique par vent faible de secteur Nord-Est. Malgré le caractère régional de ces épisodes, les niveaux enregistrés peuvent être hétérogènes sur l’agglomération mettant en relief la disparité des sources d’émissions qui peuvent contribuer à des différences locales.
Le bilan des mesures réalisées en 2016 sur l’agglomération conduit à un maintien du dispositif de surveillance de la qualité de l’air composé d’un site trafic (site de Gambetta), deux sites urbains de fond (site d'Orléans-La Source-CNRS et de Saint-Jean-de-Braye) et d’un site périurbain (site de Marigny-les-Usages). Ce dispositif est conforme aux directives 2008/50/CE et 2015/1480/CE.
Toutefois, dans un souci d’amélioration des connaissances des particules en suspension, Lig’Air mettra en place dès 2017, des mesures de caractérisation des particules.
Ces mesures permettront de connaitre en temps réel la composition des particules fines contenues dans l’air ambiant. Ces mesures seront réalisées sur le site urbain de fond de La Source-CNRS.
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Le rapport complet est disponible ICI